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 Beauté, gloire et défaite.

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5 participants
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LizAurore
Jeune Trooll
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LizAurore


Messages : 17
Date d'inscription : 07/10/2014

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MessageSujet: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeVen 20 Fév - 20:15

/HRP Hey ! Comme promis je vous poste ici un petit RP. Il ne s'agit pas là de ma plus grosse œuvre, ni de la mieux écrite. Il y aura certainement des fautes, des oublis, et ça vous semblera peut-être mauvais au premier abord (comme tout les premiers chapitres) mais comme je n'ai pas retrouvé l'autre, mon RP principal et celui de ma sacri vous devrez vous contenter de celui de cette petite Osamodas prénommée Paillette ^^.
Si vous aimez n'hésitez pas à le dire, si vous aimez pas fermez cette page internet et ne dites rien Very Happy
Je ne vais pas tout mettre d'un coup car ça fait un très très gros copier/coller.
Bonne lecture.
HRP/

Paillette était une fille gâtée de bien des façons.
La nature l’avait d’abord doté d’un corps parfaitement proportionné. Des cheveux mi-longs de couleur bleu cobalt encadrait son visage enfantin tout en se mariant parfaitement avec sa peau foncée. Deux petites cornes sur sa tête, une queue pointue et un sourire à faire tomber le clakoss du bec d’un Maître Corbac, la faisait ressembler à un ange dans un corps de diablesse.
Ensuite, les dieux lui avait choisit pour parents deux osamodas aussi gentils que naïfs.
Et enfin le destin avait décidé que sa vie basculerait.

-Noir ? Noir ?!!! Non mais tu m’as vu maman, je ressemble à un sram qui sortirait du cimetière !
Encore une fois la jeune osamodas criait sur sa pauvre mère.
-Mais ma chérie, ça se mariera très bien avec ta tenue rouge.
-Non, non et non ! Demande à ce qu’on la teigne, brûles là, déchires là où jette là, mais il est hors de question que je porte cette horreur.
-Très bien…
Fiona, la mère victime de sa fille, rangea le chapeau dans sa boite tout en gardant la tête basse.

Paillette allait participer au concours de « Miss Monde des Douzes » et elle tenait à être sacrée reine de beauté.
Et quelle reine elle faisait. A à peine 16 ans elle avait déjà défilé 211 fois, gagné 6 concours de miss osamodas et posé plusieurs fois pour des croquis de haute couture bontarienne.
Elle s’était même présentée au concours de miss sacrieur, mais les juges l’avaient catégoriquement refusé.

Une fois seule dans la pièce elle se regarda dans le miroir, examina l’un de ses profils, puis l’autre.
-Hum, aucun doute, c’est le droit mon meilleur profil, dit-elle à sa propre attention.
Elle se fit un clin d’œil et souri de toutes ses dents blanches avant de défiler sur le tapis rouge qu’elle avait fait installé dans sa chambre.
-La tête bien droite, les épaules relevées, petit balancement des bras, roulement de hanches, demi-tour en ressortant bien mes fesses, fit-elle en s’exécutant.
Satisfaite elle jeta un coup d’œil à ses nombreux chachas, entassés sur son lit, qui la fixaient d’un œil morne.
-Et bien vous ne m’applaudissez pas ? s’offusqua-t-elle.
Il y eu quelques miaulements peu convaincants.
-Oh merci cher public, clama-t-elle en faisant une révérence, je sais que vous m’adorez.
Puis, tout en continuant à sourire bêtement alors qu’il n’y avait rien de drôle dans tout cela, elle chercha son matou favori.
Par-ci, par-là, dans cette chambre immense dotée de fanfreluches roses bonbon, se cachaient diverses paniers en osier, eux aussi roses, qui s’accordaient parfaitement avec ses rideaux roses, sa moquette rose, son lit à baldaquin rose et son petit journal intime, caché sous la troisième latte de son lit, rose.
Enfin elle trouva son bonheur dans le panier situé près de sa coiffeuse (rose).
-Mon minoooooooooooooooooouuuuuuuuuuu !!! s’exclama-t-elle comme si elle avait trouvé un dofus sous un tofu. Tu étais caché là petit coquiiin !
Le « coquin » ne sembla pas ravi de la découverte de sa maîtresse. Il voulut s’accrocher au douillet cousin (rose) de son panier mais il était déjà trop tard.
L’osa l’avait attrapé et demandait maintenant « un petit bisou rapeux ». Pourtant le regard fort peu accueillant du chacha angora aurait du prévenir la jeune fille qu’il n’avait pas envie non plus d’un « poutou sur le ventre tout doux »… mais une fois de plus c’était trop tard.

Ces tortures passés il put enfin retourné à sa sieste, sous les regards compatissants de ses semblables, tandis que Paillette descendait lourdement les escaliers.
« Lunatique » était le mot qui définissait le plus notre héroïne (si on enlevait aussi têtue, chiante et dépourvue de toute logique… mais bon). Le choix de sa mère pour la coiffe l’avait rendue furieuse, cette compétition ferait véritablement décollé sa carrière, mais ça bonne humeur était revenue. Et il y avait une bonne raison à cela : elle n’était pas encore descendue au rez-de-chaussée depuis qu’elle s’était levée.
Incompréhensible, je sais, mais quand on s’appel Paillette c’est tout les jours Nowel.
Oui, oui, été comme hiver la petite famille gardait leur sapin décoré dans le séjour et tout les matins les parents attentionnés (et profondément gaga devant leur fille) offraient un cadeau à leur trésor.

Sans même dire un mot la gamine se jeta sur le petit paquet qui l’attendait sagement au pied de l’arbre.
-Oh, par osamodas, qu’est ce que c’est, s’exclama-t-elle comme toujours.
-On espère que ça te plaira, répondirent ses parents, comme toujours.
Fébrilement elle déchira le papier cadeau qui révéla une boite et la boite un magnifique collier en diamants.
-Il est magnifique !
-Il viens de chez Delatourne, un modèle unique, précisa son père.
Mais celui-ci n’avait aucun mérite, en tant que consul au château d’Amakna il gagnait une petite fortune chaque jour.
-Sur ce, allons manger, s’exclama Fiona.
-Oui je vais m’habillé, répondit Paillette, je ne peux pas sortir dans cette tenue… si quelqu’un me voyait…
Sa robe en soie blanche cousue de perles était pourtant parfaitement propre et ne laissait paraître aucun froissement…

Quelques minutes plus tard ils étaient tout les trois dans une calèche en direction de leur restaurant favori. En fait leur cuisine était quasiment inutile.
Une fois assis à leur table habituelle (à côté de la fenêtre mais pas trop pour que la lumière ne ternissent pas le teint de leur fille) ils commandèrent leurs plats.
La serveuse, une fecatte au sourire radieux, nota les demandes des parents avant de passer à la jeune fille.
-Alors… fit cette dernière en regardant le menu d’un œil presque accusateur. Je voudrais des pains dorées, mais pas trop dorées, juste assez pour qu’ils soient croustillants. Aves des œufs au plat, cuit sans beurre.
-Bien, avec de la margarine peut-être ?
- NON ! Sans beurre, c’est sans margarine aussi pfff !
La serveuse jeta un coup d’œil étonné aux parents qui regardaient leur fille avec un mélange d’adoration et de débilité profonde dans les yeux.
-Ensuite, je voudrais vos « petits légumes du jardin et son steak de tofu » à la vapeur seulement .
-Et comme accompagnement ?
-Hum, il y a quoi ?
-Des frites, du riz pilaf ou des beignets de greuvettes.
-Quoi ? Vous n’avez donc pas autre chose qui ne soit cuit dans l’huile ?
-Heu je vais voir ce que je peux faire…
La pauvre fecatte ramassa les menus et s’enfuie en cuisine.

Dix minutes plus tard elle leur apporta leurs plats et la réaction ne se fit pas attendre.
-Oh mon dieu !!! s’écria Paillette.
Tout les clients crurent à un incendie ou à une invasion de rats.
-Vous avez vu la couleur de ce pain ? !!!
Leurs yeux se tournèrent vers un toast à peine doré.
-J’avais dit « juste assez pour être croustillant » !

Légèrement gênés par les multiples réactions de leur fille, les deux osamodas avaient donné un pourboire substantiel à la serveuse juste avant que la jeune fille ne remarque que son moelleux au chocolat n’était pas assez moelleux.

-Ah la la, quelle bande d’idiots, susura-t-elle le soir venu à Kiwi, le chacha angora.
Ce dernier se demandait juste comment il pourrait ouvrir la porte de la chambre sans être vu.
-Mais bon, dans deux mois je serais Miss Monde des Douzes. Cette fois j’ai l’âge requis. Ma carrière va enfin décollée ! Oh je suis tellement excitée mon minouuuu !
Elle serra la boule de poil dans ses bras et dansa avec lui à travers la pièce avant qu’un coup frappé à la porte n’interrompe sa valse.
-Oui ?
Le panneau (rose) s’ouvrit sur sa mère.
-Je t’apportes tes devoirs ma chérie, je viens de les finir.
-Ah, merci. Tu les as bien fait au moins ?
-Oui ma puce, comme d’habitude.
Paillette posa Kiwi sur son lit, pour examiner le travail de sa mère.
Un chacha blanc, couché à côté de l’angora, le regardait d’un œil triste.
-Quoi ? sembla demander Kiwi au petit chacha.
-Rien, je suis juste un peu lassé de tout cela, lui répondit-il en se léchant une patte.
-Et encore, toi au moins tu ne portes pas le nom d’un fruit que tu n’as jamais vu…


Le lendemain matin, après avoir trouvé un sac à main à son effigie sous le sapin, enfilé de beaux vêtements et avoir fait un bisou à Kiwi, elle se rendit à l’école du château d’Amakna.
Selon son père il s’agissait du « meilleur enseignement du continent ».
Peut-être … en tout cas elle y allait uniquement parce que c’était la seule chose sur laquelle ses parents ne céderaient pas. Mais qu’importe il ne lui restait plus que quelques mois d’école obligatoire.

Dans cet établissement on pouvait trouver les enfants des plus riches personnes du Mondes des Douzes, Paillette s’y sentait donc comme un poisson dans l’eau, surtout lorsque l’on savait qu’elle avait été élue 4 fois la fille la plus populaire du lycée.

-Paillette, encore une fois vous m’avez impressionnez avec votre devoir sur l’économie amaknéenne. En revanche je ne comprend toujours pas pourquoi vos devoirs à la maison sont un tel régal et vos devoirs en classe une telle catastrophe.
La jeune fille rassembla rapidement ses meilleures mensonges et choisit le plus crédible.
-Et bien… je suppose que c’est à cause de ma dyslexie…
A cet instant elle prit une voix triste et s’accouda sur son bureau tout en se cachant le visage dans les mains.
-Je met tellement de temps à lire les questions et à écrire les réponses en classe que… je perd le fil des mes pensées, et…
-Quelles pensées ? C’est à peine si tu sais écrire ton prénom, ricana doucement Lucinda derrière elle.
Paillette serra les poing mais ne dit rien. Le moment était mal choisi pour une bagarre de fille.
-Oh ! s’exclama la professeur. Et bien je verrais ce que je eux faire. Ne vous en faites plus pour ça.
C’était dans la poche, une fois de plus.

La sonnerie annonçant la pause de midi résonna dans les couloirs immenses de l’école.
Instantanément, le troupeau de filles qui composait l’entourage de Paillette se serra autour d’elle.
-Par tout les dieux, s’écria l’une d’elle, vous avez entendu ce que cette traînée de Lucinda à dit ?
-Oui, quelle honte !
-Elle ne mérite même pas d’être dans cette école.
-Que font ses parents déjà ?
-Tout le monde l’ignore, mais on raconte qu’ils sont morts et qu’ils lui ont laissé un bel héritage.
-Tsss, pour s’en servir elle devrait d’abord savoir ce que veux dire le mot classe , vociféra Paillette.
A cet instant la sadidette passa devant leur groupe. Elle leur lança un clin d’œil sarcastique et invoqua une poupée à ses pieds avant de rejoindre la salle à manger.
Appuyer sur son casier la jeune osamodas se demandait ce que tout le monde trouvait à cet fille aux cheveux rouges vifs ébouriffés et à ses vêtements faits de vieilles feuilles et de mousses.
Loin d’être impopulaire où bête, Lucinda faisait partie des personnes les plus respectée de l’école… après Paillette bien sur.
-Allons manger, soupira-t-elle.

Dans l’immense salle à manger se serraient des dizaines de longues tables en bois brut. Les murs étaient décorés de boiseries sculptées et le plafond accueillait un lustre en cristal aussi beau que poussiéreux. L’un des murs étaient en fait une grande baie vitrée par laquelle on pouvait sortir dans la cour. Là, certains se défiaient , d’autres se prélassaient sous le timide soleil d’automne, et d’autres encore se promenaient dans l’herbe et à travers les arbres.

Beaucoup d’élèves aimaient être accompagnés de leurs invocations lorsqu’ils mangeaient.
Cela dit, même en étant osamodas, Paillette n’aimait pas avoir son tofu à ses côtés. C’était à peine si elle savait comment l’appelé, et elle s’en fichait.
Pour elle les combats d’aventuriers contre aventuriers était une perte de temps, la seule chose qui lui importait était les concours de beauté et ses chachas.
La jeune fille détestait manger ici. Elle était obligé de faire chauffer sa nourriture sur les flammes du dragonnet du cuisinier avant d’utiliser des couvert à peine propre.
-Regarder, trépigna l’une de ses pseudo amie, Lucinda défie Rick.
-Comment se rendre intéressante, cracha Paillette.
Mais cela marchait, les garçons étaient habituellement les plus bagarreurs et les plus doués. Cela dit la sadida se défendait tant et si bien que le petit eniripsa abandonna le combat après seulement quelques ronces.
Elle allait huer son ennemi lorsqu’une présence familière apparut à ses côtés.
-Salut Paillette.
-Oh, salut beau chevalier !
Ryan était un iop magnifique. Et en plus d’être beau il était populaire et riche, que demander de plus ?
La jeune fille tournait autour de lui autant qu’il tournait autour d’elle dans une ronde qui finirait en même temps que la carrière de Paillette puisque celle-ci ne voulait que se concentrer sur son travail. Mais cela n’empêchait pas de tester son aptitude à attirer et charmer les hommes.
-Alors, toujours en train d’éviter ces chers démons ?
Le jeune homme jeta un regard par-dessus son épaule et avisa un groupe de trois garçons qui le regardaient d’un œil mauvais.
-Moui, répondit-il, ils n’ont pas encore compris que les agressions sont interdites à l’école.
-Je te protégerais, minauda Paillette.
-Toi ? Tu sait à peine faire claquer ton fouet.
Et oui, Ryan était aussi délicat qu’intelligent.
Paillette essaya d’oublier ce qu’il venait de dire. Etrangement cela la blessait de ne même pas savoir en quoi consistait d’invoquer tel ou tel créature, mais elle avait plus urgent pour le moment. Le bal de fin d’année approchait et elle tenait à se faire inviter par le iop.
-Vivement les vacances, soupira-t-elle innocemment.
-Hum…
-Alors c’est quoi tes projets pour les derniers jours de cour ?
-Pour commencer je vais arrêter de faire mes devoirs, les profs sont toujours plus cools à l’approche des vacs'. Et après je pars pour Bonta avec mes parents. Et toi ?
-Hum, pareil, mais avant ça il faut que je commande ma robe pour le bal…
-Ah, oui. J’ai déjà mon costume.
-C’est vrai ? De quelle couleur il est ?
-Noir.
-Ok…
Il s’en suivit un long silence gênant durant lequel Paillette commençait à bouillonner de colère. Mignon oui, mais quel imbécile !
-Bon, à plus tard ! dit-elle sur un ton presque agressif.

La porte d’entrée de sa maison claqua furieusement, une fois la journée finit.
-Quelle journée de merde, dit-elle pour elle-même.
-Qu’est ce qu’il y a ma chérie, demanda sa mère en sortant de la cuisine, la face pleine de farine.
-Tu cuisines maman ?
-Oui ton père devrait avoir une promotion aujourd’hui j’ai pensé qu’on pourrait fêter ça avec un gâteau maison.
-Hum… Je vais prendre un bain…


Paillette se lavait uniquement avec de l’eau de source, ce qui n’allégeait pas la tâche du majordome, obligé de monter et de chauffer des dizaines de seaux contenant l’eau précieuse.
Quand aux produits de beauté de l’osamodette, ils prenaient toute la place disponible sur les étagères de sa salle de bain privée.
Il y avait de tout, du fard à paupières, du fond de teint, de la poudre, du rouge à lèvre, du parfum, du vernis, des centaines de crèmes différentes, certaines pour le jour, d’autres pour la nuit, d’autres encore contre les diverses allergies que la jeune fille pourrait contracter et enfin des « instruments de tortures », tel que des pinces à épilé, de la cire, des brosses à cheveux, des fers à lissé et des bigoudis.

La pièce, toute faite de marbre, était magnifique, bien qu’encombrée, et lorsque Paillette s’y prélassait elle était remplie de vapeur, que Kiwi devait supporter, puisque sa maîtresse aimait parler avec lui lors de ce moment pourtant censé être intime.
-Tu sais mon minou, expliquait-elle en jouant dans la mousse de son bain, si Ryan ne m’invite pas d’ici la semaine prochaine je crois que je dirais oui aux nombreux autres couards qui n’ont fait que m’envoyer une carte pour me demander de les accompagner . Pfff, une carte ! Un vrai gentleman digne de ce nom vient lui-même inviter la fille. Mais bon, il ne faut surtout pas que cette stupide soirée me stress, cela risquerait d’altéré mon teint et de me creuser des cernes, je dois me concentré sur le concours de Miss Monde des Douzes, c’est tout.

Sans prévenir elle se leva sèchement et s’enveloppa dans son peignoir en velours, les cheveux trempés elle descendit les escaliers, elle voulait voir si ça mère ne s’était pas coupé un doigt en voulant faire la cuisine. De plus, elle avait cru entendre la porte d’entrée claquée, son père était sûrement rentré.
Lorsqu’elle poussa la porte de la cuisine, un mélange de malaise et de surprise la prit à la gorge.
Tout d’abord parce que sa mère pleurait dans les bras de son père qui avait l’air totalement abattu, puis par la présence de deux miliciens du château.
-Vous auriez pu me dire qu’on avait de la visite, s’offusqua la jeune fille. J’aurais fais en sorte d’être présentable.
Ses parents étaient muets. Tout ce qu’elle eut comme réponse, fut un regard sévère de la part des deux gradés.
-Ne m’observez pas ainsi vous autres, s’exclama-t-elle furieusement, je suis ici chez moi tout de même !
-Justement non, mademoiselle, répliqua l’un des deux colosses avec un sourire suffisant.
-Quoi ? Comment ça non ?! Papa, j’exige que tu les fasses sortir ! Tout de suite !
-Ecoutes Paillette, commença son père, j’ai eu… quelques difficultés ces temps-ci, des taxes à payé, des…
-Imbécile ! hurla Fiona en repoussant son mari. Moi qui croyais que tout ça était fini ! Et tu n’as même pas été capable de me le dire, d’en parler, d’y faire la moindre allusion ! Pendant tout ce temps tu restais stoïque, comme si tout allait bien !
Paillette était choquée, elle vit sa mère essayé de frapper son mari à coup de rouleau à pâtisserie. Les miliciens la désarmèrent mais elle continuait de crier et de pleurer, le visage rouge, trempé de larmes. Enfin elle se dirigea vers sa fille et la serra fort dans ses bras, comme elle ne l’avait jamais fait.
-Je suis désolée ma chérie, sanglotait-elle dans son oreille, tellement désolée. J’aurai voulu que tout se passe bien pour toi, j’aurai tellement voulu que tu aies tout.
Puis, elle desserra son étreinte, et, d’un pas traînant, monta dans sa chambre.
Son père put alors lui expliqué la situation.

Alors qu’il avait toujours appris à sa fille à regarder les gens dans les yeux, il s'exprima avec honte, le yeux fixés sur le sol. Sa voix était monotone et lente, son visage décomposé dans une expression d’humiliation et de tristesse.
Il lui expliqua que pendant une période de sa vie il avait joué et parié beaucoup d’argent, il en avait gagné et perdu, mais heureusement Fiona était arrivée, l’avait sortit de là, puis lui avait conseillé un travail stable dans lequel il avait excellé.
Cela dura plusieurs années, jusqu’au moment où l’un de ses collègue, un ecaflip, l’invite à des soirées où ils jouaient de l’argent.
Dettes après dettes, il avait finit par parier sa maison, ses terres, et même sa place au conseil du roi.

En résumé, la famille de Paillette se retrouvait sans le sous, à la rue.

La jeune fille ne comprenait pas vraiment. Dans sa tête, elle avait toujours de l’argent, tout ce qu’elle voulait, un cadeau tout les jours, des produits coûteux, des vêtements extravagants, une maison immense et des dizaines de chachas…
Mais elle redescendit vite sur terre lorsque les deux miliciens, lassés par cette scène d’émotions, commencèrent à faire entrer leurs collègues dans la maison.
Très vite ils s’éparpillèrent et commencèrent à vidé les lieux.
Là, elle ne sut plus quoi faire. Jusqu’au moment où trois d’entre eux se dirigeaient vers sa chambre. Elle courut pour les précéder et leur barra la route.
-Vous n’avez rien à faire ici, s’exclama-t-elle.
-Oh si, aller, pousses-toi on a du travail.
-Non !
Hélas, une gamine en peignoir, les cheveux trempés et sans aucune expérience du combat , ne valait pas grand-chose fassent à ces montagnes de muscles.
Ils la poussèrent sur le côté. Vexée plus que meurtrie, Paillette se releva, en rage et les suivit.
Ils commençaient déjà à jeter ses affaires par la fenêtre lorsqu’elle se jeta sur son coffre à bijou et son arbre en fer forgé où était entassé tous ses colliers.
Les chachas, affolés, miaulaient et crachaient devant ces profanateurs qui leur arrachaient leurs paniers. Etrangement, la vue de leur maîtresse qui essayais de sauver tout ce qu’elle pouvait dans ses petits bras fragiles, les rassurèrent. Ils se tassèrent autour d’elles et griffaient quiconque osait s’approcher.
Kiwi tenta de s’accrocher à sa gamelle en argent massif, mais l’un des gardes la lui arracha pour la balancer par la fenêtre.
Dehors, au rez-de-chaussée, d’autres miliciens entassaient les biens qui tombaient du ciel, dans une immense carriole tirée pas quatre dragodindes.
Des bijoux plein les poches, la jeune osamodas précéda les envahisseurs dans la salle de bains, là, elle enfila tout les vêtements qu’il lui était possible de porter, du pantalon aux bottes en passant par les chemises, les pyjamas et les chapeaux.
Son stress et son incompréhension était telle que son cœur n’avait jamais battu aussi fort.

A l’aide des poches supplémentaires qu’elle avait acquis elle entassa tout ce qui lui semblait indispensable.
Des personnes normales se seraient emparées de leurs bourses où de leurs armes, mais pas Paillette.
Elle prit donc tout les produits de beauté les plus chers, les objets nécessaires à une belle coiffure, le maquillage, les crèmes et les parfums.
Elle entendit vaguement ses parents l’appelé avant qu’un milicien ne s’approche d’elle pour prendre tout ce qu’elle avait caché.
Effrayée, elle recula et se retrouva coincée contre un mur. Le garde n’eut pas le temps de faire un pas de plus. Une demi-douzaine de chachas lui sautèrent sur le visage, toutes griffes dehors.
La jeune fille en profita pour fuir, suivit par ses familiers, elle esquiva les autres guerriers et rejoignit ses parents dehors. Ces derniers n’avaient pu récupéré que quelques vêtements.

Là, ils ne purent qu’observer le désastre.
Fiona pleurait encore, son mari était sur le point de faire de même, quand à Paillette…

Son monde s’écroulait. C’était arrivé si vite… Trop vite pour que son cerveau constamment obnubilé par la mode et les concours de beauté ne puisse analyser la situation comme il le fallait. Il y a 15 minutes encore elle était dans son bain à contempler les bulles de savon...
Cela voulait-il dire qu’elle n’irait plus au restaurant ?
Qui donnerait à manger à ses chachas ?
Avec quelle eau allait-elle se laver ?
Est-ce qu’elle aurait un cadeau même s’il n’y avait plus de sapin demain matin ?
Et comment pourrait-elle participer au concours de Miss Monde des Douzes sans sa garde-robe au complet ?

Autant de questions, censées être sans importance, défilèrent dans sa tête.
Alors que ses parents commençaient à s’éloigner, la mine basse, Paillette ne put que s’adosser contre un mur et glisser à terre.
Pour la première fois, Kiwi la rejoignit de son plein gré, suivit par ses semblables.
Ils se collèrent contre elle et se mirent à ronronner en cœur.
Plus que tout autre chose, ce geste fit pleurer la jeune fille.
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Erhia
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeVen 20 Fév - 22:23

Karma wins !

Nan mais, c'est classieux, j'aime beaucoup.

Par contre j'ai remarqué aussi que tu inverse quasiment à chaque fois infinitif et participe passé.

Si tu en retrouve d'autres hésite surtout pas !
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LizAurore
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeSam 21 Fév - 9:17

Ils passèrent la nuit à la belle étoile au-delà des remparts du château, dans la campagne, un endroit que Paillette ne connaissait pas, mais détestait déjà.
Il n’y avait ni maison, ni chambre, ni feu de cheminée et encore moins de lit douillet. Il n’y avait que des bosquets d’arbres, de l’herbe, des bruits inconnus et des bêtes qui grouillaient partout.
La jeune fille était terrorisée et même si son père lui assurait qu’ils ne risquaient rien et que ce serait une « bonne expérience », elle n’en était pas moins dégoutée de dormir sur ce sol dur et froid.
Ils s’installèrent donc à l’abri de trois arbres qui poussaient côtes à côtes.
La nuit fût longue et pénible, surtout pour Paillette. Elle avait froid aux pieds, aux mains et au bout de son nez. A chaque fois qu’elle se retournait il y avait une pierre où une touffe d’herbe qui lui rentrait dans le dos et la réveillait.
« C’est une horreur, un enfer, pensait-elle tandis qu’elle n’arrivait pas à trouver le sommeil malgré l’heure tardive, je ne pourrais même pas prendre de douche demain, ni me maquillé et me coiffé avec un miroir. Que vont dire les filles ? J’espère qu’elles ne se rendront compte de rien…. »
Elle se sentait meurtrie, trahie et en colère. Son père les avait littéralement mis à la porte. Il ne l’avait pas voulu évidemment mais cela n’empêchait pas l’osamodette d’être perdue, autant dans sa tête (ce qui n’était pas bien dur), que dans ce nouveau monde.

Elle était rarement sortie de l’enceinte du château, à part pour participé à des concours de beauté et ne s’était jamais intéressée à ce qu’il s’y passait où qui y vivait et comment. Et cela lui importait peu… Pour le moment…

Le lendemain matin son état émotionnel ne s’améliora pas lorsque ses parents lui apprirent une nouvelle des plus déconcertante :
-Voilà, un ami à accepté de nous louer deux petites maisons.
-Très petites, insista sa mère.
-Oui, si petite qu’on ne tiendraient jamais à trois dans une seule. L’une se situe près de ton école, au château, et l’autre pas très loin d’ici dans le village.
-Tu prendras celle dans le château.
-Et nous iront habité dans le village, nous ne seront pas bien loin, mais il se trouve qu’il y a du travail là-bas, et …
-STOP ! cria Paillette.
Les deux adultes firent silence.
-Il est HORS DE QUESTION que j’aille habiter une vieille bicoque sale et qui sent le moisi toute seule ! Qui me fera à manger ? Et qui m’emmènera à l’école ? Et qui fera mes devoirs ? Et qui m’emmèneras à mes concours de beauté ?
-Et bien tu es assez grande pour…
-Non, non et NON !
-CA SUFFIT ! hurla son père. Maintenant tu arrêtes de faire des caprices jeune fille, et tu feras ce que tes parents t’ordonnes ! Tu iras vivre là-bas, seule, comme rêve de le faire des milliers d’enfants de ton âge ! Et finis les concours de beauté ! A partir de maintenant tu travailleras à l’école, et tu auras des bonnes notes toute seule. Ensuite tu iras travailler et tu gagneras ta vie comme tout le monde !
-QUOI ? s’exclama la jeune fille. Mais tu ne peux pas m’interdire de participer aux concours. Miss Monde des Douzes est dans à peine deux mois ! Et je …
-C’est inutile d’insister Paillette, dans tout les cas nous n’auront pas les kamas nécessaire à tes frais d’inscriptions. Maintenant habilles toi, nous allons t’emmener dans ta nouvelle maison…

Paillette pleura pendant plusieurs minutes, elle cria, se roula par terre, déchira même l’une de ses robes en lambeaux mais rien n’y faisait. Son père était impassible et sa mère le soutenait en silence, souffrant tout de même de la tristesse de sa fille.
Ils finirent donc par se rendre devant la nouvelle maison de l’osamodas.

Minuscule, était le mot qui la décrivait le mieux. Dans le quartier qui formait comme un cercle autour d’une place de pavé gris où trônait au centre un puits, on apercevait à peine cette petite construction.
Le rez de chaussé se composait uniquement d’une salle de séjour flanqué d’un poêle qui faisait office de cuisinière. On accédait à l’étage, tout aussi petit, à l’aide d’une échelle en bois, une chose dont Paillette ne connaissait qu’à peine la fonction.
-Tu met les pieds sur les barreaux l’un après l’autre et tu t’accroches avec tes mains, lui expliqua son père.
Après quelques minutes éprouvantes pour la jeune fille, elle découvrit sa chambre. Un lit simple, collé contre un mur, s’ennuyait ferme dans cette pièce vide de tout. Au moins les draps usés jusqu’à la corde qui le recouvrait étaient immaculés, et la petite salle de bain composé d’un baquet pour se laver et d’une toilette ne souffraient pas de rouilles ou de fuites. Le plancher était lui aussi propre et les murs de bois et de pierres, ne sentaient pas le moisi.
Paillette osa songée que ce n’était « pas si pire », mais changea d’avis à la penser qu’il faudrait qu’elle fasse tout ici, le ménage, la cuisine, les courses et tout ce qui allait avec.
-Tu vas être très bien ici ma chérie, lui assura sa mère avant de partir.
-Mais j’ai même pas de quoi manger maman.
-Si, il y a un sac de riz dans l’un des placards de la cuisine, tu n’as qu’à faire bouillir de l’eau et y mettre le riz.
-Et si je faisais brûler l’eau ?
Sa mère sourit.
-Tu as une voisine dans la maison d’à côté, si jamais quelque chose ne vas pas, tu aura juste à aller lui demander poliment de t’aider.
Que sa mère insiste sur le mot poliment froissa un peu la gamine.
-Bon, reprit Fiona, on y va. Le puis pour l’eau est au centre de la place, tu prend un seau tu le descend et tu le remplie. On reviendra dans une semaine t’apporter de la nourriture.
-Une semaine !
-Oui je sais, c’est long. Mais je suis sûre que tu t’en sortiras très bien. Au revoir ma chérie.
Elle serra fort sa fille, imité par son mari. Ensuite Paillette ne put que regarder ses parents s’éloignés, la mort dans l’âme.

Kiwi la sortit de sa torpeur et sembla lui montrer du regard l’heure affiché sur la grosse horloge du séjour.
-Par osamodas je vais être en retard à l’école !
Elle jeta ses affaires sur la table de la cuisine, se coiffa rapidement, ajusta ses vêtements pour qu’ils ne semblent pas trop froissés et ferma la porte sur ses chachas auxquels elle lança un « à ce soir » rapide.

Sur le chemin de l’école elle contempla la clefs de sa nouvelle demeure. Tout en l’observant elle eut l’impression qu’il s’agissait de l’image de sa nouvelle vie.
-Pfff, n’importe quoi, dit-elle tout haut. Tout va s’arranger et je serais bientôt Miss Monde des Douze….
Elle savait que c’était faux, la situation de sa famille n’était pas prête de changer .
Cette pensée l’attrista et lui fit monté les larmes aux yeux. Son rêve s’était écroulé en même temps que le podium qui était autrefois dans sa chambre.
Elle n’aurait donc plus aucun but ? Devenir reine de beauté était son destin, elle en était sûre. Mais à présent que les choses se compliquaient… Elle n’était plus sûre de rien.
Elle ne savait même pas si elle arriverait à manger ce soir sans faire brûler la maison où sans s’empoisonner.
La vue de l’école et des élèves qui se dirigeaient vers la cour lui changea les idées. Il était temps de faire ce pourquoi elle était douée : mentir.

-Bonjour Paillette, s’exclamèrent les filles de son groupe avant de s’amasser autour d’elle.
-Salut les filles.
-C’est bizarre, tu n’es pas venue en fiacre ce matin ? remarqua l’une d’elle.
-Quoi, vous êtes pas au courant ? J’ai lu, pas plus tard qu’hier, dans « Belle et Bonta » que la marche était le meilleur moyen d’éliminer la graisse des cuisses et des mollets, en plus l’air frais ça raffermit la peau. Vous devriez essayer.
Enthousiastes, les jeunes filles se mirent à glousser et à dire qu’elles refuseraient de prendre leurs transports habituels dès demain matin.
Paillette se mit à sourire devant son ingéniosité, mais elle perdit très vite de sa superbe lorsqu’une voix sarcastique résonna dans son dos.
L’osamodas s’attendait à se retrouver face à face avec Lucinda, mais elle fut surprise de voir Minou rire d’elle.
C’était une ecaflip, une fille qu’elle fréquentait à l’occasion mais à laquelle elle ne s’intéressait pas.
-Quel joli mensonge Paillette.
Cette dernière eut quelques spasmes dans la queue : rien de bon.
-Pardon ?
-Mon père fait partie du conseil du roi lui aussi. Et il m’a dit que le tiens avait lamentablement perdu sa place en jouant aux cartes !
Un murmure d’étonnement parcouru les élèves qui avaient entendus la déclaration de l’écaflipette.
-Et oui, vous avez bien compris, reprit-elle en parlant plus fort qu’il n’était nécessaire. Paillette est en ce moment même à la rue, sans le sous, pauvre, sans abri…
-Ca suffit ! cria-t-elle.
-Pourquoi je me tairais miss monde. Tu n’es plus à ta place parmi nous…
Paillette compris que le véritable enfer commençait maintenant…


Paillette ne détestait pas l’école, elle s’y sentait bien, comme une reine parmi ses abeilles, seul les devoirs étaient des points noirs.
Hélas les choses avaient brusquement changées lorsque tout ces élèves riches et prétentieux s’étaient mis au courant de sa situation.

Dans une école il ya plusieurs règles à respectés. Une sorte « d’étiquette » à laquelle il faut se plier.
La règle la plus commune voulait qu’on ne soit jamais seul, que se soit dans la cour où au réfectoire, au risque de se sentir étrangement observé et que les ragots aillent bon train sur vous.
Les autres règles concernaient le style et l’apparence des élèves. Chacun se devait d’être irréprochable, d’avoir une certaine classe et de l’argent, surtout dans cet école ultra privé.
Enfin la dernière règle, mais pas la moins connue, disait que tout ceux qui ne respectaient pas ces dernières directives devaient être « mis à l’écart ».

La jeune osamodas s’était donc quasiment faite jetée de son propre groupe de filles bien élevées.
Minou en prit très vite la tête, profitant de la gloire passagère que lui avait rapporté l’exclusivité de son ragot.
Perdue, Paillette ne put qu’observée ses anciennes amies se dirigés vers leur classe et pas une seule d’entre elles, ne lança un regard en sa direction.
Elle avait pourtant espérée un peu de pitié, d’hésitation de la part de celles avec qui elle avait fait pratiquement toute sa scolarité.
Mais rien.
Elle songea alors que si elle avait été à leur place elle n’aurait pas eu plus de compassion…

Pour la première fois elle fut contente de rejoindre son cour. Là, personne n’avait le droit à la parole, à part miss Aurélie, la sacrieur qui leur enseignait tout ce qu’il fallait savoir pour l’examen final qui marquerait aussi la fin de l’année et de leurs études.
Même si elle ne comprenait pas grand-chose à ce que racontait son professeur, elle fût enchantée de noter tout ce qui lui semblait important. L’orthographe de la gamine n’était pas terrible, mais au moins elle aurait de quoi réviser pour le prochain devoir.
Avant elle laissait cette tâche à l’une des nouvelle de son groupe pendant qu’elle écrivait des petits mots pour ses amies, où qu’elle entourait le prénom de Ryan avec de grands cœurs sur son cahier.

Elle se retrouva évidemment seule pour le repas de midi. Et dire qu’elle avait aimé dénigrer les personnes seules à leur table…
A présent c’était à son tour de subir les regards moqueurs et les rires étouffés.
Jamais, de toute sa courte vie, elle ne s’était sentie aussi seule et abandonnée de tous.
Elle retint ses larmes, courageuse malgré tout, il était hors de question de pleuré devant autant de personnes…
Du coin de l’œil elle vit Ryan se diriger vers elle. Son cœur se mit à chavirer. S’il s’asseyait à côté d’elle, elle pourrait au moins avoir vécu quelque chose de positif aujourd’hui.
Mais ce ne fut pas le cas. Le iop ne lui adressa pas même un regard. Il passa juste derrière sa table et rejoignit celle de Minou qui ronronna à son approche.
Celle-ci lui fit un clin d’œil narquois.
Cette fois s’en était trop !

Sans pour autant faire de vague, elle sortit dans le calme et en silence du réfectoire, avant de se dirigea vers les toilettes.
Là, elle s’enferma à double tour et pleura toute les larmes de son corps.
Elle voulait que tout cela ne soit qu’un stupide cauchemar. Bientôt elle se réveillerait dans son grand lit à baldaquin, dans sa grande maison, avec ses chachas, ses parents et tout le luxe et les amis qui allait avec.
Mais ça n’arrivera pas, plus jamais.
Paillette se regarda dans le miroir.
-Alors c’est ça la solitude, renifla-t-elle entre deux sanglots.
Elle tenta de s’essuyer le visage mais rien n’y faisait. A chaque fois que sa peau était sèche elle se remémorait sa situation et la fontaine se remettait en marche.
Comment être plus seule et triste ?
Un coup frappé à la porte la fit sursauté. Si on apprenait qu’elle s’était enfermé dans les toilettes pour pleuré Minou ne ferait qu’une bouchée d’elle.
L’osamodas sécha donc ses larmes une fois pour toute, puis, elle déverrouilla la porte et se cacha derrière.
Lucinda entra, en compagnie de sa poupée.
-Y a quelqu’un ?
Sa voix résonna contre les murs de céramique tandis que Paillette contournait le panneau de bois et sortait en vitesse.

Elle ne lâcha un soupir de soulagement qu’une fois arrivée devant son casier. La sadida se serait sans doute moqué d’elle, une chance qu’elle ne l’ait pas vu.
Paillette se prit à pensée que son ennemie juré était seule elle aussi… respectée, mais seule… où presque !
Sa poupée l’accompagnait partout.
La jeune fille eut un moment d’absence alors que ses neurones rentraient en contact…
« Je suis une invocatrice aussi, je n’ai pas de raison d’être seule, songea-t-elle »
Tout en se concentrant elle fit appel à un pouvoir presque poussiéreux tellement elle s’en était peu servie.
Dans un nuage de fumée, un minuscule tofu apparut à ses pieds.
Etourdie de voir la lumière du jour, ce dernier cligna des yeux avant de lancer un premier piaillement pour que sa maîtresse l’invite à se poser sur elle.
-Je te préviens, je ne suis pas habitué aux invocations, dit-elle en se penchant vers lui.
Elle l’observa un moment puis le pris entre ses mains.
-Tu es vraiment très petit, remarqua-t-elle.
Il tenait dans la paume d’une seule main.
L’oiseau prit une mine offensé.
-Mais mignon quand même… Ca où autre chose de toute façon…
Elle l’emmena dans la cour extérieure. Le tofu prit instantanément son envol et goûta au plaisir de l’air frais et du vent…
La sonnerie retentit, les invocations étaient interdites en classe. L’osamodas rappela donc son nouvel et seul ami…
-Courage, la journée est bientôt fini, se dit-elle.

Paillette était épuisée. Une fois rentrée dans sa nouvelle maison elle fût découragée en pensant qu’il fallait qu’elle fasse ses devoirs et son soupé elle-même.
-Bon, chaque chose en son temps. Kwan, trouve moi une grosse casserole.
Le tofu, qu’elle avait prénommé Kwan, se mit tout de suite en quête du récipient.
-Et vous les chachas, arrêtez de me miauler dans les pattes, vous aurez du riz à manger, comme tout le monde. Et si vous êtes pas content, allez donc chasser des souris.

-Du riz ? Des souris ? s’indigna un chacha tigré. Et puis quoi encore ?
Kiwi cracha son indignation.
-Nous avons de la chance que notre maîtresse ne nous ait pas abandonné.
Il fusilla ses semblables de son regard vert jaune, menaçant.
-A partir de maintenant finit le kanigrou dans des plats en argents, nous allons chassés notre pitance et arrêtez de nous plaindre.
Soumis et conscients que les choses allaient changés pour eux aussi, ils se mirent en quête de nourriture.

-Bien, au moins on a tous ce qu’il faut. Du bois, une casserole, un poêle, de l’eau et du riz… Etape numéro un : allumage du feu.
Peu sûre de ce qu’elle faisait, Paillette mis le bois dans le ventre du poêle, puis, à l’aide d’une boîte d’allumette qu’elle avait trouvé dans un tiroir, elle tenta de faire partir une flamme.
Par chance elle savait comment utilisé une allumette… en théorie.
-Mince, c’est plus dur que sur le livre illustré qui en parlait.
Après quelques bouts de bois cassés elle réussi enfin à faire partir le brasier.
-Bon, on va attendre que ça chauffe pendant que je fais mes devoirs.
Cette dernière tâche fut aussi plus difficile qu’il n’y paraissait. Miss Aurélie leur avait donné des calculs à faire.
-Je hais les maths, soupira-t-elle en s’affalant sur la table de sa cuisine.
Des chiffres incohérents dansaient devant ses yeux et une totale frustration montait en elle.
-Tant pis, je lui dirais que j’étais malade, où que mes chachas ont mangés mes feuilles d’exercices.
Ces derniers levèrent à peine la tête de leur festin de souris mortes.
-Où avec un peu de chance elle ne vérifiera pas si on a tout fait… J’ai faim !

Le riz ne lui faisait pas vraiment envie, mais son ventre criait famine après le maigre repas qu’elle avait eu peine à avalé ce midi.
-Je crois que maman m’a dit qu’il fallait versé le riz dans l’eau et faire chauffé, où faire chauffé et mettre le riz… Je sais plus.
Dans le doute la jeune fille remplie la casserole d’eau froide et de riz avant de mettre le tout sur le poêle désormais bouillant.
-On verra bien ce que ça donne.
Et elle attendit… attendit… attendit.
A présent l’eau s’était transformé en un liquide blanc et légèrement pâteux où les grains de riz formaient un bloc.
-Me dit pas que je vais manger ça…
Kwan renifla le mélange et approuva d’un « piou » mal assuré.
Paillette vida l’eau blanchâtre dans l’évier en pierre et contempla son œuvre.
Non seulement elle en avait fait en trop grosse quantité mais en plus elle l’avait fait cuire trop longtemps, ce qui donnait une purée peu ragoutante…
-Bon appétit, s’encouragea-t-elle en se servant une assiette. Au moins ça va me tenir au ventre.
A la première bouchée elle sut qu’il manquait quelque chose… mis à part de la sauce et 10 minute de cuisson en moins…
-Du sel !
Même à l’aide de Kwan elle ne trouva pas ce qu’elle cherchait.
-C’est immangeable il me faut du sel ! insista-t-elle.
Le tofu ne put que hausser les ailes, impuissant.

Paillette se souvint alors de la voisine dont sa mère avait parlé, elle pourrait lui emprunté quelques mesures de sel… et peut-être même autre chose que du riz.
Elle enfila donc une cape chaude et partit frappé à la porte d’à côté.
Une chaude lumière émanait de l’intérieur par de larges fenêtres et une odeur de pain chaud embaumait les alentours.
La jeune fille imaginait déjà très clairement le type de femme à laquelle elle aurait à faire, du genre mûre, une enutrof peut-être, avec des tas de chienchiens où de chachas et une panoplie complète de la parfaite tricoteuse de chaussettes en laine.
-Une minute, dit une voix derrière le panneau en bois brut. Et je vous préviens j’ai du pain au four donc faites vite.
La porte s’ouvrit en grand, et l’adolescente fut éblouie par la lumière intérieure.
-Oui, c’est pourq… Paillette !!
Les yeux de l’osamodas se firent doucement à la luminosité des lieux et elle put enfin reconnaître son interlocutrice.
-Lucinda !


Paillette était choquée, interloquée, déconcertée.
Mais tout les adjectifs du monde n’auraient pu décrire la scène de ces deux filles sur le pas de la porte, la bouche ouverte, les yeux exorbités.
L’une, emmitouflée dans sa cape, devait faire appel à toutes les capacités disponibles de son cerveau pour analyser la situation.
L’autre, se demandait juste ce qu’il convenait de faire.

L’osamodas avait toujours été sa meilleure ennemie. Elle s’était amusée avec elle, plus qu’énervée contre. Et la voir ainsi devant chez elle, l’étonnait tout simplement.
Reprenant peu à peu contenance elle l’invita à rentrer.
Paillette ne put qu’accepter par un hochement de tête.
L’intérieur de la maison était chaud, cossu et douillet à la fois. Une grande cheminée où brûlait un feu d’enfer ornait le mur droit, rien à voir avec son poêle défraichi. Toutes les cloisons en pierres où en bois, étaient ornées de tapisseries en tissu.
Il ne fallut pas longtemps pour que la jeune fille envie sa voisine. Tout cela ressemblait étrangement à son ancienne vie…

-Tu veux quelques chose à boire ?
La voix de Lucinda là sortie de sa torpeur. Elle accepta sans réfléchir. Son inconscient lui dit qu’elle acceptait un verre de « l’ennemie ». Mais à présent elles étaient sur un pied d’égalité, « l’ennemie » n’existait plus.
La sadida lui servit un verre de jus de fruit, la pria de s’assoir à sa table, fit de même et observa Paillette qui était encore en train d’examiner la pièce avec de grands yeux d’enfants.
-Alors comme ça ta famille est ruiné, dit-t-elle enfin.
L’osa avala un peu de travers. Elle n’avait pas vraiment envie de se lancer sur ce sujet, mais voilà presque 12 heures qu’elle n’avait parlé à personne…
-Oui… mon père à fait… quelques erreurs. Ils sont partit dans une maison située au village, je reste ici pour l’école. Heureusement ma famille avait payé mon année d’avance…
-Sinon, tu aurais été obligé d’entrer dans une école public, quel malheur pour toi, ricana Lucinda.
-Au moins là-bas personne n’aurait rit de moi…
Elle avala le reste de son jus et se rappela pourquoi elle était ici.
-Je suis juste venue t’emprunter du sel.
-Du sel ?
-Bah oui, du sel. Pour manger.
Lucinda se mit à réfléchir à toute vitesse.
-Mange avec moi, dit-t-elle enfin.
-Quoi ?
-Je suis constamment seule, le jour, la nuit, à l’école. Bon ok, à l’école c’est voulu parce que les richoux qui se la pète c’est pas mon genre. Mais pour une fois que je peux avoir une invitée…
Paillette voulait dire oui, elle adorerais manger un bon repas chaud qui n’ai pas l’air d’une purée blanche et pâteuse. Cela dit elle ne pouvait s’empêcher de repenser à toutes les méchancetés qu’elles avaient échangé.
Comme si elle avait lu dans ses pensées, la sadida lui expliqua son point de vue.
-On à peut-être pas toujours été en bon terme, mais avoue qu’on se ressemble. On a un sale caractère, du charisme et on a toute les deux ce que l’autre n’a pas et ce dont elle a besoin.
-C'est-à-dire ?
-Toi… la capacité d’attirer l’attention, de savoir t’habiller, te maquiller, défiler et toutes les autres conneries auxquelles tu tiens. Moi, j’ai l’argent et l’habileté pour l’économiser, ainsi que toutes les astuces dont tu aurait besoin pour ne pas finir empoisonner par ta propre nourriture.
Paillette soutint son regard, sourit et accepta. Une nouvelle alliance était née.

A la lumière des chandelles, elles dégustèrent le repas qu’avait préparé Lucinda.
Cette dernière enseigna à l’osamodas la théorie des bases de la cuisine. Comment faire du pain, où acheter les meilleurs produits au plus bas prix, savoir préparé un repas savoureux avec presque rien.
-Et surtout, surtout, acheter uniquement des légumes de saison, expliquait elle avec entrain, les autres sont le produit de je ne sais quel procédé magique qui nous tuera tous un jour où l’autre.
-Ca veut dire quoi « de saison », demanda Paillette, la bouche pleine de pain et de légume farcis au bouftou.
-Il faudra aussi que je t’apprenne à écouter pendant les cours de miss Aurélie, soupira la sadida.
-J’ai jamais été douée pour les études…
-Alors t’es doué pourquoi ?
-Hum… être belle, répondit-elle avec l’un de ces sourire qu’elle sortait aux juges pour les concours.
-Hum…
-D’ailleurs pourquoi tu veux que je t’apprennes à te maquiller ?
-Je ne suis pas une beauté fatale, mais j’aimerais l’être un jour…
-Il y a bien pire que toi…
-Tu dis ça parce que tu manges à ma table.
-Heu… oui !
Il y eut un silence plein de sous-entendu, puis elles éclatèrent de rire.

Plus tard dans la soirée, Lucinda appris à Paillette comment ranger la vaisselle et faire le ménage basique d’une maison.
-Pfff, c’est fatiguant… et dégradant.
-Tu tiens à vivre dans la crasse ?
-Non.
-Alors de quoi tu te plains ?
L’osamodas ronchonna mais ne répondit pas.
-La cire d’abeille c’est pour les plancher en bois, le lustrant pour le métal. Il faut faire sa lessive à la rivière, soit avec du savon, soit juste à l’eau si tu n’en a pas.
-Faire la lessive, s’indigna Paillette, y manquait plus que ça.
-Oui c’est quelque chose que j’aime pas non plus. En plus il faut aller en amont de la rivière pour pas laver nos vêtements dans les déchets rejeté par le château.
-Beurk !
-Mais des fois on trouve des choses intéressantes.
-Tu fouilles les berges de la rivières ?
-Et les poubelles aussi.
-T’es malade !
-Non, économe. Les gens jettent des choses parfois presque neuves. Il suffit de les nettoyer et de les revendre.
-C’est quand même dégoutant.
-Quand je pense qu’un jour j’ai ramassé 200 000k en trouvant des morceaux de panoplie feudala, je me fiche bien que se soit dégoutant.
-200 000 !
-Au bas mot. Ca en valait plus…

Elles montèrent ensuite dans la chambre de Lucinda. C’était une pièce aux murs capitonnés de verdure, de fleurs et d’écorce. Cela sentait bon l’orchidée, le mimosa et la rose. Ca et là, étaient disposés des pots immenses où poussaient des arbustes aux couleurs chatoyantes, leurs fruits aux allures de bijoux semblaient attirer Paillette comme un aimant.
-C’est magnifique, souffla-t-elle.
Mais elle n’avait encore rien vu.
Derrière un rideau de fines lianes, Lucinda lui montra sa salle de bain.
Une cascade d’eau chaude qui sortait du mur plongeait dans un jacuzzi en terre cuite. Sur les rebords des pots, de la même matière, accueillaient des shampoings à la sève, des soins aux pétales et des huiles de plantes exotiques. Les murs en pierres recevaient des plants de lierres dans des alcôves terreuses, la vapeur des lieux offrant aux végétaux toute l’eau dont ils avaient besoin.
Enfin, un miroir immense au cadre de pierre précieuses et deux lavabos en granit rose, complétaient le tout.
-Ca me rappel mon ancienne salle de bain, dit Paillette alors que sa voix résonnait sur les murs. Peut-être en plus… sadida.
-Ce sont mes parents qui ont fait cette maison. Ils étaient architectes. Elle était censée me revenir à ma majorité… mais ils sont morts avant…
-Alors les rumeurs disaient vrai…
-Faut croire…
L’osa était gênée, elle n’avait jamais assister à un enterrement où rencontré quelqu’un qui avait perdu une personne chère. Elle ne savait donc pas comment réagir. Tout ce qu’elle put faire c’était resté planté là, sans osé bouger.
Mais Lucinda ne sembla pas s’en offenser.
-Pour commencer, je voulais que tu m’apprennes à me coiffer. Je vois souvent les gens loucher sur mes cheveux et c’est très gênant.
-Hum…
Il ne fallut pas longtemps à l’adolescente pour revenir à son élément de prédilection.

Une heure plus tard les deux jeunes filles se prélassaient dans le jacuzzi, en maillot de bain.
L’une lavait et coiffait les cheveux de l’autre tandis qu’elles discutaient de tout et de rien.
Lucinda ne put pourtant s’empêcher de penser que les sujets de conversations de Paillette étaient limités. Mis à part la beauté et la grâce, cette fille n’avait certainement pas l’intelligence d’une dame de son rang.
-Paillette…
-Hum ?
-Comment tu comptes avoir ton diplôme de fin d’année sans l’aide de ta mère ?
-Et toi comment tu savait que ma mère m’aidait ?
-J’ai un sens aigu de l’observation, et y faut pas avoir un QI supérieur à celui d’une huitre pour se rendre compte que ton écriture et la sienne son différentes…
L’osamodas soupira.
-C’est un autre problème auquel je n’ai pas de solution… Si j’avais encore de l’argent mon père aurait certainement soudoyé le proviseur…
-Comme beaucoup de parents d’élèves, renchérit la sadida.
-Comme presque tous tu veux dire. Mais maintenant… peut-être que d’ici là mon père aura un peu de sous…
-Tu ne trouves pas cruel de sacrifier l’argent de tes parents pour un diplôme que tu pourrais avoir seule ?
-L’année se finit dans deux mois, jamais j’aurais le temps de rattrapé mon retard…
-Tout est possible, je peux t’aider.
-Tu ferais ça ? Et contre quoi ?
-Une simple amitié me suffira…
Ces mots touchèrent Paillette. Dans son monde on ne devenait ami que par profit, par intérêt. Jamais parce qu’on le voulait vraiment. Mais encore une fois les choses changeaient…
-D’accord, dit-elle doucement.

Une fois sortie de leur bain de vapeur, Paillette s’habilla rapidement et partit cherché ses produits de beauté. Dès qu’elle ouvrit la porte ses chachas la prirent d’assaut. Ils n’avaient pas l’habitude de rester seuls aussi longtemps. Elle décida donc de les emmener avec elle.
-Oh qu’ils sont mignons, s’écria Lucinda lorsqu’elle les vit. Tu en as des tas.
Les boules de poils de toutes tailles et de toutes les couleurs allèrent se coller contre la sadida.
-Oui, mais ça doit tenir chaud la nuit. Bref, assieds toi, je vais te lisser les cheveux.
Une heure et quelques jurons plus tard, Paillette put enfin emmené son amie devant le miroir.
Celle-ci eut une réaction indescriptible, entre la satisfaction et l’étonnement.
Ses cheveux rouge feu autrefois ébouriffés, secs et épais, étaient devenus une toison lisse et brillante.
-C’est superbe !
-Maintenant deuxième étape : initiation au maquillage.

La lune s’était levée depuis déjà un moment dehors, lorsque Paillette rentra chez elle, fatiguée, mais heureuse.
Sa maison était froide, le feu s’était éteint. Elle le ralluma et mit assez de bois pour qu’il tienne jusqu’au lendemain.
Elle avait laissé son maquillage chez Lucinda. Autrefois elle aurait eu peur pour ses précieux produits, mais aujourd’hui elle s’en fichait un peu. Surtout qu’elle n’aurait jamais eu la place de tout mettre dans sa minuscule salle de bain.
Et puis cela ferait une occasion de rendre visite à sa voisine.
-Aller, les minous, monter.
Difficilement, les chachas grimpèrent à l’échelle, barreau après barreau, avant de se lover sur le maigre lit qui grinçait déjà sous le poids des familiers.
Demain il n’y aura pas d’école, mais Lucinda avait promis de venir la réveillée pour lui faire visiter la campagne et peut-être même pour entrainé Kwan au combat.
La jeune fille ne savait pas vraiment si elle avait hâte. Elle n’y connaissait vraiment rien à tout ces jeux de garçons… Mais bon, comme l’avait dit son amie, « Ca ne tue pas d’apprendre, encore moins de savoir faire ».

Avant de s’endormir, Paillette repensa à cette journée riche en évènement.
A présent elle avait une maison, un tofu, et une amie…
Maman allait être si fière !


Paillette s’était réveillée tard, les yeux bouffis, les cheveux ébouriffés.
Et malgré la dizaine de chats qui avaient dormis avec elle, le froid là sortit du sommeil.
Sinueux et glacé, le vent s’était infiltré à l’intérieur de la bâtisse, éteignant le feu.
Il fallut quelques instants à l’osamodas pour s’orienté dans cet univers encore inconnu. Les draps rêches et la petitesse du lit lui rappela vite la précarité de sa situation.
Elle ne put s’empêcher de verser une larme, nostalgique, déjà découragée par la journée qui s’annonçait, puis s’étira et descendit.
Le soleil n’était même pas encore levé. Une bande jaune, étincelante, éclairait l’horizon, et laissait voir des nuages roses, mais lourds de pluie.

Tout en grelotant, la jeune fille alluma le poêle. Elle resta un moment devant pour réchauffer ses pieds et ses mains gelés. C’était la première fois qu’elle souffrait du froid à l’intérieur d’une maison. Jusqu’à cet instant elle croyait que c’était impossible…
Kiwi la rejoint, il se frotta dans ses jambes en ronronnant.
-Je n’ai rien d’autre à te donner que du riz froid en bouilli, prévint Paillette.
Le chat la fixa des yeux. Qui n’aurait pas donné à mangé à un animal au regard si pénétrant ?
Tout en soupirant elle distribua le riz dans plusieurs assiettes et les posa à terre.
Le son de l’email des plats rencontrant le plancher fit tout de suite arriver les autres chachas.
-C’est pas un repas de roi mais au moins ça vous tiendra au ventre.
Elle partit ensuite s’habiller.

Si la journée allait être aussi éprouvante que Lucinda lui avait dit, elle aurait opté pour une tenue décontractée (mais pas trop non plus).
Cela dit, lorsque l’on vous dépouille de tout vos biens, on pense rarement à prendre ses tenues en premières… pour Paillette du moins.
Elle n’avait donc à sa disposition que des robes jolies mais peu pratique, et des ensembles de hautes coutures.
Tout en se promettant de ne rien salir, elle choisit un pantalon en lin blanc, un haut assorti et une veste molletonnée.

Il y avait du vent dehors, les feuilles des rares arbres qui poussaient dans l’enceinte du château, volaient en tourbillonnant au centre de la place.
Déjà frigorifiée, l’osamodas frappa à la porte de Lucinda.
A l’instant même le panneau s’ouvrit, effrayant la jeune fille qui croyait que son amie ne serait pas debout à cette heure.
-J’ai eu une idée ! s’exclama la sadida en attirant Paillette à l’intérieur.
-Bonjour à toi aussi…
-Oui bonjour, excuse moi. Tu as bien dormi ?
-Non… le froid m’a réveillé…
-Parfait ! Tu me permet de parler de mon idée !
Fatiguée, plus par l’entrain très matinal de sa voisine que par sa courte nuit, la jeune fille ne put que s’assoir lourdement sur une chaise en écoutant.
-Comme tu le sais la nuit porte conseil. J’ai souvent des idées avant de m’endormir, je ne me souviens pas de toutes, mais comment oublié celle-là ! Voilà, puisque ta maison est vieille, petite et apparemment mal isolée, j’ai pensé que tu pourrais venir vivre avec moi…
L’osamodas cligna doucement des yeux, le temps que son cerveau encore à moitié en veille ne décrypte le message.
-En voilà une idée… fit-elle peu convaincue.
-Mais siiii ! Réfléchis un peu tête de iop ! Ce serait plus pratique pour l’école, je ferais à manger, tu me coifferas. Ensuite on ne sera plus seule, on s’entrainera au combat ensemble…Et il y a une dernière chose qui te plaira encore plus !
Paillette ne put s’empêcher de levé un sourcil parfaitement épilé.
-Tes parents n’auront plus à payer le loyer de ta maison…
-Soit…
-Mais enfin ouvre les yeux ! Aves les kamas de ce loyer, si tes parents veulent bien s’en séparer, plus ceux que l’on pourrait amasser seules, qu’est ce que tu pourrais te payer ?!
La lumière s’alluma enfin.
-Les frais d’inscription pour le concours !! s’écria Paillette en se levant brusquement.
Elle sauta dans les bras de Lucinda.
-Tu es la meilleure !
-Je sais…

Un nouvel horizon s’ouvrait devant elle. Déjà, des rêves de gloire, de diadèmes argentés et de fleurs jetées sur scène, dansaient devant ses yeux.
Mais la sadida lui fit très vite remettre les pieds sur terre.
Ce serait difficile, long, fatiguant, mais faisable.
Elles récapitulèrent la situation ensembles, devant un bol de chocolat chaud.
Le concours était dans à peu près 60 jours. On demandait 300 000k pour s’inscrire. Lucinda précisa que les kamas donnés par ses parents n’étaient distribués que au compte gouttes et seulement pour lui permettre de manger. La banque n’accepterait jamais une entorse à leurs dernières volontés.
Le loyer de la maison pour ces deux mois aurait coûté 60 000k. Il restait donc 240 000k à gagner.
-Comment faire ? demanda Paillette.
-On trouveras un moyen. Il y a les métiers, mais cela demande du temps et parfois des kamas pour les faire fructifier.
-Tout ce que nous n’avons pas…
-La meilleures solution, selon moi, serait de faire de toi, et de moi par la même occasion, des bêtes de combat assez puissantes pour tuer des monstres et en ramené des trophées…
-Des « bêtes de combat » ?
-On finit de déjeuner et je t’explique, conclut la sadida avec un sourire féroce.

Petite nature, est une expression qui désigne une personne fragile, coquette et douillette.
Paillette en était l’exemple parfait.
Les deux amies s’étaient rendues dans la forêt d’Amakna. Le ciel était toujours gris, mais il ne pleuvait pas, seul un vent froid et désagréable secouait les arbres.
Dès leur premier combat la reine de beauté avait trouvé le moyen de se plaindre.
-Aaaaaah ! J’ai mal !
-Tais-toi ! Tu vas faire croire aux milimulous qu’on a une bête blessée parmi nous.
-Des milimulous ! C’est dangereux ça !
-Non. Des mulous, ça, c’est dangereux. Montres moi où ça te fais mal.
La jeune fille lui tendit une main tremblante, au bout de son index était plantée une écharde.
La sadida ne put que soupirer.
-Ca fait super mal, sanglotait Paillette d’une voix aigue.
-C’est rien du tout…
-Mais cet abraknyde était énorme ! Je t’avais dit que nous n’aurions pas dû l’attaquer.
-Comment veux-tu devenir forte si tu te plains tout le temps…
-Je veux bien être forte. Mais ce n’est pas une raison pour me blesser où me salir…
La pression commençait à monter chez Lucinda, de plus en plus exaspérée.
Elle lui arracha l’écharde d’un coup sec, ce qui eut pour effet de faire monter les larmes aux yeux à l’osamodas.
La sadida inspira profondément puis tenta d’expliquer à son amie que les combats n’étaient pas toujours des parties de plaisir, que l’on s’y blessait souvent, qu’on se salissait toujours et que l’on pouvait parfois en mourir.
Elle lui dit aussi que bientôt d’autres invocations viendraient se mêler à Kwan, que si elle ne les soignaient pas comme s’il s’agissait de sa propre famille elle succomberait aux monstres qu’elle attaquerait.
Elle lui démontra que si personne ne combattait ces mêmes monstres, la vie, le commerce du Monde des Douzes tout entier, serait paralysé.
-Mes parents sont morts en défiant le Maitre Corbac, conclut-elle, et je me suis promis d’être assez puissante pour pouvoir un jour finir ce qu’ils avaient commencé.
Pour une fois, Paillette avait tout écouté, du début à la fin, sans absence et la bouche ouverte tel un poisson hors de l’eau.
Elle ne dit rien, mais observa Lucinda avec un mélange de pitié et d’adoration.
-Arrêtes de me regarder comme ça cervelle de iop, s’écria soudain Lucinda en lui donnant un coup de poing entre les deux cornes. Trêve d’émotions. Allons défoncer quelques sangliers, et peut-être que tu pourras en invoquer un avant la fin de la journée…

Paillette était motivée. Pour la première fois de sa vie elle oublia ses beaux vêtements, son apparence, la sueur, la douleur et ne fit attention qu’au plaisir de lancer des sorts de plus en plus nombreux, de découvrir ce que son corps, sa classe était capable de faire.
Un bouftou vint se joindre à elles. Les deux filles mirent un moment à lui trouver un prénom, jusqu’à ce que Lucinda ne décrète qu’il avait la forme d’une bonbonne. Ce qui les amena à l’appeler Bouteille…
Puis se fut au tour d’un prespic, qu’elles nommèrent Aiguille et enfin d’un sanglier, prénommé Bourritos.
Le soleil se couchait lorsque la sadida décréta qu’elles en avaient finit pour aujourd’hui.
-On va aller à Bonta vendre ce qu’on à récupérer.
-On gagnera combien à ton avis ?
-Je dirais 12 000k chacune.
-Cool.
« Cool » n’était pas une expression que l’on s’attendait à voir sortir de la bouche d’une ancienne riche, mais cette dernière ne s’était jamais autant amusé depuis… depuis… jamais en fait.
-Il te faut aussi un équipement digne de ce nom.
-Avec quel argent ?
-Je m’arrangerais avec la banque pour leur faire croire que ces objets seront pour moi.
-Et toi tu en as ?
Son amie lui désigna ce qui ressemblait à des objets vivants. Ils se balançaient dans le sens contraire du vent et semblaient se dandiner sur leur propriétaire.

L’osamodas aimait Bonta. Particulièrement parce que cette ville lui portait chance, elle y avait gagné une bonne dizaines de concours de beauté.
Mais son amie lui fit découvrir et voir des choses auxquelles elle n’avait jamais fait attention, de l’architecture aux personnes qui y vivaient.
Elles passèrent devant la tour des ordres, Paillette faillit tomber en arrière alors qu’elle essayait de voir le haut de la tour.
-Dépêches-toi ! Je n’aime pas trainer en ville la nuit.
-Pourquoi ?
-Les tavernes vont s’animer, les esprits s’échauffés et tu connais la suite.
-Heu, non.
-Il y a tellement de choses que tu ne sais pas, soupira-t-elle. J’ai l’impression de parler à un grand trou que je devrais remplir avec des petits cailloux.
-Tu en as de la chance !
-Tu n’as pas compris l’image…
-Non…

Elles gagnèrent 12 000k chacune, comme l’avait prédit la sadida. Cette dernière insista pour que Paillette prenne ses gains.
-240 000 moins 24 000…
-216 000, l’aida Lucinda.
-Merci, et maintenant ?
-On dépose tes sous à la banque et je prends ce qu’il faut pour tes équipements.

Dix minutes plus tard elles ressortaient de l’édifice et se dirigeaient vers les hôtels de ventes appropriés. Des cristaux lumineux faisaient office de lampadaire, sans eux elles buteraient sur les pavés inégaux.
Les acheteurs étaient encore nombreux à cette heures. Ils offraient des sommes de kamas considérable pour une coiffe, une cape, un anneau où une paire de bottes.
Paillette ne put que se dire qu’ils perdaient leur argent, ces objets étaient pour la plupart moches et démodés.
Cela dit elle n’en mena pas large lorsque Lu’ lui proposa d’essayer un casque chafer.
-Non, merci, ce style devait être branché il y a quelques siècles, mais certainement pas aujourd’hui.
-Mets ça, ordonna son amie. Tu veux des kamas oui où non ?
La jeune fille trépigna, se tordit les mains, grogna puis se décida enfin à obéir.
-Au moins il est confortable…
-Bien. Vous auriez une abracape ? On prendra la moins cher.
L’employé de l’hôtels acquiesça et lui tendit une longue étoffe marron.

-J’ai l’air ridicule, mais je dois avouer que je me sens bien.
Paillette s’admirais dans un miroir mit à disposition des clients de l’hôtel de vente des bijoutiers. A présent elle était parée de deux anneaux dorés, d’une amulette en forme de poupée vaudou, de son casque, sa cape et d’une paire de botte rose.
-Il en te manque plus que le grand final, lui dit Lucinda.
-Un familier ! Oh j’aimerais beaucoup une bouloute, où peut-être un nomoon, ils sont si mignons !
-Non j’ai déjà ce qu’il te faut.

Intriguée, l’osamodas ne put que suivre la sadida. Elle fut étonnée lorsqu’elle comprit qu’elles rentraient à la maison.
-Ma maison ne t’as pas encore livré tout ses secrets.
Au lieu d’ouvrir la porte d’entrée, elle déverrouilla un panneau caché à côté, dans l’ombre.
Une odeur de poissons fumés la prit à la gorge. A l’intérieur des boxes étaient alignés contre les murs, fermés par des grosses cordes ils accueillaient 2 dindes différentes.
L’une était pourpre, l’autre amande.
-Je te présente Nuage et Mimosa. Mimosa est à moi et j’ai récupéré Nuage il y a peu de temps dans une vente aux enchères. C’est pile ce qu’il te faut et ça ne te coûtera rien en nourriture.
Paillette s’approcha de la monture. Auparavant elle ne se déplaçait qu’en fiacre, tiré par des dragodindes. Mais une fois encore il était temps de changer ses habitudes.
-On en aura besoin demain.
-Demain ?
-On vas tenter le donjon bouftou.
-Tenter ?
-Je suis sûre qu’on y arrive, pas d’inquiétude.
-Moi je sais pas si je serais capable de tenir sur ça.
-Sur lui, tu veux dire.
-Hum.
Elle fixa Nuage dans les yeux, il lui rendit son regard.
L’intensité de l’échange équivalait à peu près à leurs QI respectifs… c'est-à-dire pas énorme. Mais cela suffisait pour eux…



Un donjon est un lieu protégé, parfois secret, qui renferme des monstres d’une même race. Il est divisé en plusieurs salles qui accueillent des groupes de plus en plus fort au fil des combats.
C’était un lieu où la force primait et se combinait à la tactique.
Mais c’était aussi un endroit qui sentait la sueur, le sang et, en l’occurrence, la bouse de bouftou. Et cela Paillette l’avait bien remarqué.

Elle et son amie avaient enchainées les combats avec facilité. Evidemment Lucinda faisait le plus gros du travail, mais celle-ci ne s’en plaignait pas, surtout après son fou rire causé par l’osamodas lorsqu’elle était monté pour la première fois sur Nuage.
La jeune fille s’était d’abord plainte que sa monture était trop grande, qu’elle bougeait et qu’elle n’arriverait jamais à tenir sur son dos.
Mais à l’aide d’un marchepied elle s’était enfin hissé dessus, la suite fût facilement imaginable. Au lieu de suivre gracieusement les mouvements de la dragodinde elle s’était accroché à l’un de ses pics, crispée, les cheveux hérissés.
A présent elle se débrouillait, mais éprouvait encore quelques difficultés à l’enfourcher.

Paillette et Lucinda se reposaient donc dans la salle ultime, à coté de leurs montures.
En ce dimanche le donjon était très fréquenté. Des tas de groupes d’aventuriers, de guildes, où de personnes seules faisaient la queue pour avoir accès aux monstres.
Alors que la reine de beauté s’assurait que ses mèches bleutées ressortaient de son casque pour encadré correctement son visage de poupée, elle aperçut Ryan et l’un de ses amis.
Son cœur fit instantanément un bond dans sa poitrine.
-Par osamodas ! s’écria-t-elle.
-Quoi ? fit Lucinda.
-Ryan ! Il faut que je lui parle ! Est-ce que je suis bien coiffé ?
-On va retourner au combat…
La sadida n’eut pas le temps de finir sa phrase, sa colocataire était déjà partie en courant, elle ne put que la suivre.
Paillette savait qu’il s’agissait là de sa dernière chance d’être invitée au bal de fin d’année par le beau iop. Ici pas de Minou pour lui lancer des regards méchants et sarcastiques, et surtout pas d’étiquette qui lui interdirait de l’approcher seule.
-Bonjour Ryan, roucoula-t-elle avec son plus beau sourire.
-Hey ! Paillette ! Depuis quand tu t’es mise au combat ?
-Il faut bien vivre, répondit-elle en pensant qu’il s’agissait d’une réponse appropriée.
-Joli équipement.
-Merci, le tiens aussi, il te va très bien.
-Merci, Tu veux te joindre à nous pour le BR ?
-Le… BR… ?
-Bah, le Bouftou Royal…
-AH ! Excuses-moi j’ai dû mal comprendre, mentit-elle, je suis avec Lucinda mais on peut lui demander si…
-Inutile, c’est non.
La sadida se planta entre eux tel un énorme cheveux sur la soupe. L’ami de Ryan la détailla de la tête au pied avant que celle-ci ne lui lance un regard si terrifiant et lourd de menaces qu’il recula d’un pas.
-Lucinda… dit Ryan.
-Ryan… dit Lucinda.
Si l’air aurait été plus humide de petits éclairs se seraient formés entre eux… mais pas des éclairs d’amour.
-Paillette et moi voulions savoir si nous étions capables de nous débrouiller seules.
-Je vois… Alors bonne chance.
Les garçons saluèrent les filles puis allèrent régler son compte au Bouftou Royal.

L’osamodas bouillonnait de rage et de frustration. Elle attendit qu’ils soient assez loin avant d’exploser.
-Tu es bête où quoi !!!! Il étais à deux doigts de m’inviter au bal !!
-C’est moi qui suis bête ? répondit-elle calmement. Apprend que presque tout les gros monstres ont des abréviations telles que BR, CM, DV, où DC . Quand au bal il a déjà invité Minou…
De la colère Paillette passa à la consternation.
-Mi…nou…, répéta-t-elle le regard dans le vide.
-Je croyais que tu le savais.
-Mais… qui sera mon cavalier ? C’est INJUSTE ! Tout va mal en ce moment…
-Sans vouloir te vexer princesse, aucun de ces bourges ne voudra de toi comme cavalière si tu n’as pas les kamas qui vont avec.
-Et je suis censée me sentir mieux là ?
-Raaah, penses pas à ça. De toute façon tu seras beaucoup trop occupée à ramasser des kamas pour participer à ce stupide bal.
Mais c’était inutile, son amie tenait à ce bal presque autant qu’au concours, à cet instant elle ne l’écoutait plus et avait l’une de ses absences typiques qui voulait dire qu’elle avait appris quelques chose de crucials… où qu’elle ne comprenait pas.

Alors que Lu’ remontait sur Mimosa l’osamodas reprit enfin ses esprits. Elle l’imita, finit par y arriver au bout de la troisième fois et demanda soudain :
-Pourquoi autant d’animosité entre toi et Ryan ?
La sadida fut légèrement désarçonnée.
Tout d’abord parce que Paillette avait utilisé un mot à plus de quatre syllabes dans une phrase bien construite. Ensuite parce que son cerveau avait surement dû utiliser toutes son potentiel disponible pour remarquer le manque de gentillesse flagrant durant l’échange.
-Et bien… Il m’a défié un jour, répondit-elle. Le combat a duré une bonne dizaine de minutes. Et j’ai gagné.
-Où est le problème ?
-Je suis une fille et Ryan est un macho pur doublé d’un crétin finit.
-Oui… Mais il est beau !
-La beauté ne fait pas tout… heureusement, conclut-elle en détournant le regard de son amie qui souriait bêtement.

-Hum, excusez-moi…
Les deux jeunes filles se tournèrent vers la voix qui les avait interpellées.
C’était un sacrieur aux cheveux roux, vieux d’une vingtaine d’années. Il n’était pas équipé, seul un tifoux trônait à ses pieds, faisant presque tâche sur cette homme qui semblait aussi pauvre que perdu.
-Je suis désolé de vous déranger, reprit-il, mais c’est ma première fois dans ce donjon, mon groupe m’a lâcher et je me demandais si…
-Oui ! s’écria Paillette. Avec plaisir. Tu peux venir avec nous.
-Hum, une minute, intervint Lucinda.
Elle s’empara des rênes de Nuage et attira l’osamodas à l’écart.
-Qu’est ce qui te prend ? On le connait pas.
-Il est super mignon tu trouves pas, gloussa-t-elle.
-Il doit avoir 6 ans de plus que toi…
-« La beauté ne fait pas tout »…
-Quel est le rapport ?
-Heu, je sais pas. Aller laisse le venir. C’est toi qui me disait que l’entraide était la base de tout.
La sadida soupira, puis accepta.

Derf, car c’était son nom, était un sacrieur maîtrisant l’eau à la perfection. Bûcheron de talent il gagnait sa vie dans les plus grandes forêts du Monde des XII. Hélas, sa maison située à Sufokia avait complètement été détruite suite à une attaque Bontarienne.
Son seul coup de chance avait été qu’il se trouvait dans son atelier, à des lieux de là. En revanche ses équipements, ses kamas, toutes ses affaires avaient été brûlés, éparpillés aux quatres vents.
A présent en plus de bûcher il se devait de ramasser les ressources nécessaires pour se confectionner un nouvel équipement.

Très sensible et dans une période de bonté dû plus aux magnifiques muscles du jeune homme qu’à sa gentillesse, Paillette ne put s’empêcher de lui proposer son ancien logement.
Il accepta avec plaisir, puis montra ses talents en tant que combattant contre le Bouftout Royal et ses nombreux acolytes. La bataille ne dura que quelques minutes. Ses dissolutions étaient mortelles, ses furies de l’art.
Lucinda n’avait pu qu’admirer, tandis que Paillette admirait autre chose.
Pourvu qu’il soit aussi un bon voisin !

HRP/ Oui, comme je te l'ai dit IG c'est une version non corrigée, la première que j'aie mise en ligne, et j'ai dû l'écrire en 3eme je crois...
Bref y a des fautes, mais franchement la partie que je préfère c'est la fin, d'ailleurs c'est presque pas une fin c'est carrément un autre RP, mais bon je finis celui-là on verra après ^^.
Merci pour tes compliments HRP/
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Erhia
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeSam 21 Fév - 13:20

Aye, c'est beau et bien construit, j'aime vraiment bien.

Impatient de voir cette fameuse fin !
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Byggvir
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeSam 21 Fév - 14:06

Wéééé c'est long, faut avoir de l'inspiration, et je trouve ça prédictible à hauteur de 12%

Mais qu'est ce que c'est sympa =o
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LizAurore
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeSam 21 Fév - 23:19

HRP/ Voilà c'est déjà le dernier morceau de l'histoire, j'ouvrirais un autre sujet pour le grand final car je trouve qu'il est totallement différent de cette histoire-ci.
Merci à ceux qui auront lu et apprécié Smile
/HRP

Les jours étaient passés si vite. Des tas de choses avaient changées.
Pour commencer Derf avait emménagé dans l’ancienne maison de Paillette.
Celle-ci était allé rendre visite à ses parents. Elle n’oublierais jamais le visage de son père, auparavant replet.
À présent il semblait plus vieux, fatigué et maigre. Ses joues étaient creusées et sous sa peau on pouvait à présent voir des muscles dont sa fille ignorait jusqu’alors l’existence.
Ils habitaient dans une petite maison au toit de chaume, proche des champs où travaillait son paternel.
Et même s’ils mangeaient peu et si le froid s’infiltrait partout, ils semblaient heureux.
Ils approuvèrent le projet de leur fille et lui confièrent les kamas anciennement destinés à son loyer.

Suite à cela, les filles reprirent l’école. Melle Aurélie leur mis la pression pour les examens de fin d’année mais peu d’élèves écoutaient son discours. Tous savaient que se serait dans la poche grâce aux sous de papa/maman.
Tous sauf Paillette et Lucinda. Cette dernière ne se faisait pas trop de soucis, elle était première de sa classe, sans triché. En revanche son amie allait avoir du mal.

-Je n’y arriverais jamais, se plaignait la jeune fille, la tête posée sur la table à côté d’un sujet de rédaction.
-Mais si, aller, un petit effort, l’encourageait la sadida en continuant de préparer le souper. Ta première partie pour commencer.
-Heu, l’introduction.
-Après ?
-Un développement.
-Et ?
-Une conclusion .
-Bien ! Alors vas-y.
-Mais j’ai pas de… comment ça s’appel déjà ?
-De l’inspiration ?
-Oui, comment trouver les bons mots qui vont dans les bonnes phrases ?
-Moi j’imagine que mon texte n’en ai pas un. Que je parle au lieu d’écrire. Si ça sonne mal je corrige.
Paillette mit quelques secondes à comprendre le principe, elle se mit ensuite à écrire comme elle ne l’avait jamais fait.
Ecrire était bien plus long que parler, mais elle prit son temps. Cela donnait à peu près ceci :
 

 
 
Epreuve écrite d’examen final :

Sujet : A l’aide de vos connaissance, rédigez un texte de quelques lignes démontrant l’importance des chasseurs et de ce métiers en général dans le Mondes des XII.

Le métier de chasseur demande plusieurs aptitude. Tout d’abord celle de savoir quel monstres tués, être capable de le faire, puis connaître la technique de conservation de chaque viande.
Les chasseurs sont comme des corbacs humains, il prennent en chasse les animo faible, les tus et offre leur chère à manger. S’ils sont indispensables à la survie du Monde des XII c’est pour cette raison et aussi parce que les dragodindes et nous-même mangeons de la viande.
Si les chasseurs n’existeraient pas il y aurait trop de monstres et nous n’aurions plus de viande à manger.
En plus les boucher n’aurait plus de travail.


 

-Ton début est bien, fit Lucinda avec le parchemin sous les yeux, en revanche le reste est à revoir et c’est bourré de fautes.
Etrangement Paillette était contente de ses remarques, son amie compris alors qu’elle n’avait jamais reçu de critique aussi bonne.
Un coup frappé à la porte interrompit leur cour.
-Oui ?
Le panneau s’ouvrit sur Derf.
-Mais… qu’est ce que tu fais là ? demanda Paillette soudain paniquée.
-Bah, Lucinda m’a invité à venir manger avec vous, répondit-il en secouant des cheveux pleins de neige.
La sadida sentit alors le regard meurtrier de l’osamodas sur sa nuque. Elle pouffa de rire devant ses chaudrons, elle savait que la petite princesse ne serait pas habillée ni coiffée et qu’elle détesterait ça, surtout devant Derf.
-Je reviens.
La gamine fila dans sa chambre à toute vitesse.

Elle redescendit quelques minutes plus tard pomponnée comme elle en avait l’habitude.
Derf souri mais ne dit rien.
-Brochettes de bouftou à la bananagrume, annonça Lucinda en déposant le plat fumant sur la table.
-Ca sent bon, dit le sacrieur.
-J’aime pas le mélange sucré-salé, bouda Paillette.
-Le jour où tu aimeras autre chose que toi...
-C’est faux ! J’Adore le pain que tu fais !
-Oui, bref, mangez, ça va refroidir. Derf, tu veux bien couper la viande ?
-Bien sur.
Lucinda fouilla dans le tiroir à couvert et en sortit un long couteau. Lorsqu’elle le passa au sacrieur leurs doigts s’effleurèrent. La sadida se colora soudain d’une teinte pourpre aussi forte que celle de ses cheveux. A la vue de sa réaction le bûcheron se figea tout autant.
Paillette observa la scène sans comprendre, du pain plein la bouche.
-Bon tu lui donne ce couteau oui ! s’exclama-t-elle.
La magie de l’instant se dissipa aussi vite qu’elle était apparu.
Il y eut un instant de silence ponctué de bruits de couverts tandis qu’ils goûtaient aux brochettes.

-C’est délicieux, dit l’osa.
-Ah, tu vois quand tu veux, répondit son amie.
Les bouches furent ensuite trop pleines pour engager une autre conversation, puis une fois les mets disparus Derf dévoila ce pourquoi il était vraiment venu dîner.
-Un ami m’a proposé de l’accompagner dans un donjon. J’ai accepté mais il nous reste encore deux places, j’avais pensé à vous.
-Comme c’est mignon, pouffa Paillette.
-Quel genre de donjon ? s’informa Lucinda.
-La bibliothèque du Maître Corbac, annonça-t-il fièrement.
L’osamodas perdit tout à coup son grand sourire avant de fixer la sadida.
Celle-ci avait gardé une expression neutre, mais dans ses yeux brillait une lueur de défi.
-Je vois, répondit-elle. Mais nous ne sommes pas très expérimenter...
-Peu importe. Mon ami dit qu’il peut facilement y arriver seul. Mais en étant plus nombreux on a plus de chance de faire tomber un clackoss.
-A tes souhaits, fit Paillette.
-Un clackoss est une relique assez rare que seul le MC détient, lui expliqua la sadida.
-Tu peux même carrément dire qu’il vaut une fortune, renchérit Derf.
Si cette histoire aurait été un dessin animé des symboles de kamas seraient apparu dans les yeux de la jeune fille.
-Je viens, s’écria-t-elle en levant la main comme à l’école. Lu’ tu viens aussi j’espère ?
-Seulement si je suis assurée que l’ami de Derf ne nous vole pas nos gains à la fin.
-Oh non, son frère est un enutrof, ils sont sûrs de l’avoir pour eux. Et ils ne sont pas du genre à dépouillé les gens.
-Alors d‘accord. C’est pour quand ?
-Si le temps nous le permet nous partirons demain matin, rendez-vous à 9h devant le zaap des plaines rocheuses.
-Ok.

Une heure plus tard le sacrieur rentra chez lui, laissant les filles seules avec leurs pensées.
Elles étaient toute deux affalées dans les fauteuils en poils de kitsous devant le feu, une tasse de lait chaud à la main.
Paillette commençait à sombrer dans le sommeil lorsque son ami la réveilla :
-J’ai toujours rêvé de tâter du Maître Corbac mais maintenant que je sais que je vais le faire... Je n’ai jamais vraiment voulu me vengé... L’histoire de l’orpheline qui a le goût du sang c’est un peu dépassé...
-Hum... Et si on gagne ce fromage...
-Tu auras tout les kamas nécessaire au concours, même plus.
-Des sous pour les robes, la maquillage, les chaussures, trépigna-t-elle.
-Hum...
Les jeunes filles se laissèrent bercées par la danse des flammes et caressées par leurs chaleurs pendant un moment.
Il y avait peu de chance de finir riche demain à la même heure, surtout avec un enutrof dans le groupe. Mais peu importe, il y avait quand même de quoi se faire quelques centaines de kamas...
Épuisées, elle s’endormirent toutes les deux dans leurs fauteuils, alors que dehors commençait à tomber une pluie glaciale...

-Quel temps pourri ! se plaint Derf.
-Je croyais que se serait annulé s’il faisait mauvais temps, cria Lucinda pour couvrir le bruit de la pluie qui s’abattait sur les plaines.
-Il est trop pressé pour attendre, expliqua le sacrieur, une petite pluie ne l’arrêtera pas. Ah, quand on parle du loup !
Un eniripsa accompagné d’un enu apparurent soudain devant le zaap. Le premier avait la tête cachée sous un casque dorée, en pointe, le second portait une cape bleue usée ainsi qu’une capuche qui cachait tout son visage dans l’ombre, seul deux petites lueurs blanches et une barbe rousse dépassant de la coiffe montrait qu’il y avait quelqu’un là dessous. Ils les saluèrent.
-Enchanté, je suis Viggo, et voici mon frère Morgan, dit l’eni. Désolé de vous avoir fait attendre sous cette pluie.
-Enchantée, répondit la sadida, je suis Lucina, et la gamine frigorifiée là c’est Paillette.
L’osamodas se contenta de trembler en hochant la tête.
Qu’est ce qui lui était passé par la tête de ne pas emporté de manteau qui la protégerait de la pluie ?

Une heure plus tard ils essayaient tant bien que mal de se sécher dans l’antre de la bête.
-Ca put toujours autant le poulailler ici.
La jeune fille n’eut pas besoin de cette remarque inutile pour avoir la nausée dès que son odorat délicat eut sentit l’odeur putride.
-On a eu de la chance, il a pas neigé, remarqua Morgan.
-J’aurais préféré ça, dit Paillette alors qu’elle essayait de se réchauffer contre sa dinde.
-Aller, plus vite on le retrouvera ce corbac et plus vite on pourra respirer de l’air frais.
Étrangement Paillette sembla s’habituée aux relents de fiente d’oiseaux, mais son amie lui expliqua qu’elle s’y habituait juste.
Les salles se succédaient très vite. En fait les deux jeunes filles se contentaient surtout de regardé.
Aidés par Derf Viggo et Morgan s’en sortaient très bien. A la sortie d’une salle l’eni s’exclama enfin :
-Ah ! Le voilà !
Au centre de la pièce aux murs couverts de livres, se dressait ce qui ressemblait à un homme aux ailes de corbeaux, affublé d’une faux comme arme.
Paillette ne le trouva pas très amical, Lucinda, quand à elle, se contenta de respirer un grand coup.
-Malvenue à vous, humains, s’exclama soudain le monstre qui semblait pourtant endormi. Ainsi donc je vais devoir m’occupé de vous...
Sa voix donna des frissons à l’osamodas.
Sans crier gare les garçons se jetèrent sur leur ennemi, laissant les filles dans la plus totale incompréhension.
-Bande de machos ! Vous pourriez nous faire participé ! bouda la sadida.
Mais elle vu vite qu’ils était trop occupés à évité l’arme du monstre pour se soucier d’elle.
Paillette se contenta de s’assoir et de regarder en priant pour qu’une tête ne tombe pas. Cela dit l’attaque, qui avait au premier abord l’air d’être désordonné ne l’était pas.
Les deux frères semblaient bien connaître la technique du Maître.

A un moment il se referma dans un cocon de plumes, cela donna le temps à l’osamodas de détaillé innocemment le décor...
Elle promena son regard sur les étagères de livres et grimoires. La tête penchée de côté elle lisait les titres des ouvrages les plus proches.
Sur le mur opposé un bouquin à la reliure rose attira son attention, elle plissa les yeux pour lire ce qui était écrit. N’y arrivant pas elle profita du calme plat de la salle pour la traversé et atteindre l’étagère.
Malgré la poussière elle retira le livre de son emplacement.
Les conseils de mode de Tigra Bak’s
Le sens de la princesse de beauté ne fit qu’un tour.
-LU !! Tu devineras jamais ce que j’ai trouvé !!!
Puis tout se passa très vite.

En un éclair le calme apparent du Maître Corbac s’envola. Il ouvrit grand ses ailes, projetant ses assaillants au loin avant de foncé sur la jeune fille, faux en avant.
La soudaineté de l’attaque la prit de cours, elle eut à peine le temps d’ouvrir la bouche pour crier.
Un fort courant d’air aspira le monstre, mais celui-ci résistait.
-Lu, aide moi !!! cria Derf en ne lâchant pas son attirance.
La sadida tremblait tendis qu’elle essayait de retenir le bras du corbac avec ses ronces.
Viggo courut aussi vite que le lui permettait ses petites jambes, suivit de près par son frère, pas bien plus grand.
L’enutrof assena un puissant coup de pelle dans les côtes de son ennemi. Celui-ci émit un ouf, le souffle coupé, enfin l’eniripsa arriva dans son dos, fit un geste compliqué de la main et dit quelque chose que personne ne comprit à part lui.
Cela eut pour effet de faire crier le MC. Un cri horrible, entre l’oiseau de proie et le chant du coq.
Lorsque son souffle ne suffit plus, il se tut et s’effondra en avant, sur l’osamodas.

-Oh non, Paillette !
La sadida se précipita sur le cadavre sous lequel son amie se trouvait. Aidée par les garçons ils réussirent à le pousser sur le côté pour découvrir la jeune fille.
Elle était roulée en boule, le livre rose serré entre son visage et ses genoux.
-Paillette, ça va !
Elle ouvrit un oeil, puis l’autre, comme pour s’assurer qu’elle ne risquait plus rien.
-Heu oui, je crois.
-Oh, nan, mais j’y crois pas ! fit soudainement Viggo.
Elle suivit le regard de l’enutrof et s’aperçut soudain qu’un gros clackoss avait atterri juste derrière ses genoux.
Le coeur encore battant elle ne put que le fixer comme une idiote.
-Il... Il est à moi ? dit-elle enfin.
-Bah oui, pfff, quelle poisse, grogna le vieux.
-Elle va sûrement nous le vendre à bon prix, le calma Viggo, on vient de lui sauver la vie... N’est-ce pas ?
-Heu.... Oui ! Bien sûr !
Elle s’empara du fromage et se ficha tout à coup de l’odeur horrible qu’il dégageait pour se concentrer sur la bourse énorme que sortait l’eniripsa.
-Alors, tu veux combien ? Un million huit ? Deux millions?
-Heu c’est à dire que...
Les chiffres dansaient devant ses yeux, elle n’était même pas sûre du nombre de zéro que cela prenait.
-Elle te le laisse à un million huit, fit Lucinda en voyant que l’osamodas n’arriverait jamais à se décidé.
-Parfait, c’est un bon échange...
-Un bon échange... répéta Paillette alors qu’elle s’emparait des kamas. Un bon échange...
 
Un mois plus tard...
-Tout de même, tu aurais pu lâcher ce livre et t’enfuir, se remémorait Lucinda alors qu’elle s’appliquait du fard à paupière sur les yeux.
-Ce livre va m’assurer toutes les victoires à tout les concours, répondit Paillette en ajustant le décolleté de sa robe. Il valait bien plus que ce fromage.
-Si tu le dis.
-T’es prête ?
-Oui ma chère.
Au bas des escaliers les attendaient leurs cavaliers pour le bal de fin d‘année. Lucinda avait eu le courage d’invité Derf.
-Trop vieux hein, lui avait dit Paillette.
Elle s’était contenté de rougir et de haussé les épaules.
Quand à notre héroïne, elle s’était dit qu’un eni qui se baladait avec deux millions dans ses poches tout les jours valait bien mieux qu’un jeune idiot.
Viggo faisait donc aussi partit de la soirée.
L’école resplendissait de brillants et de banderoles de félicitations, un orchestre privée avait été payé pour animé la soirée, un buffet se dressait sur un côté de la salle et enfin une centaines de couples valsaient sur la piste de danse.
Paillette soupira lorsqu’elle vit Minou avec Ryan à son bras s’approcher d’elle.
Le iop ne semblait pas très heureux d’être ici.
-Tiens, Paillette, s’exclama l’ecaflip d’une voix aigu, tu as eu ton diplôme toi.
-Minou ! Et bien on peut dire que je n’ai payé personne pour l’avoir moi.
- Oh je t’en prie, pas de fausses accusations.
-Quelles accusations ? Tu sais, on m’a dit que la débilité était héréditaire, et je dois avoué qu’il faut avoir au moins le quotient intellectuel d’une moumoule pour surnommé sa fille comme un chat errant...
Minou ouvrit la bouche, mais il n’en sortit aucun son. Elle et Ryan restèrent ainsi plantés là, sans trop comprendre pourquoi Paillette, Viggo, Lucinda et Derf riaient à gorges déployés.
Quelques heure plus tard l’osamodas se vit affublé de la couronne de la plus belle fille de l’établissement... Une fois de plus.
-Dis moi ce n’est pas lassant de toujours gagné, lui demanda son cavalier.
La jeune fille réfléchit à cette question pendant quelques secondes, puis répondit avec un sourire :
-Non !

FIN
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Erhia
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeDim 22 Fév - 0:32

Cet instant de nostalgie en repensant à cette époque où le clakoss avait encore de la valeur...

Jolie fin en tout cas, même si j'ai eu la vague impression que ça se terminait "trop vite", mais c'est cool et bien ficelé, j'ai vraiment apprécié.

Heureux de voir que tu apprécies le fait que j'apprécie. En effet il est appréciable de voir que certains apprécient une œuvre pour laquelle on a sois-même une certaine appréciation, surtout quand on a apprécié la créer.
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Iranure
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeJeu 26 Fév - 23:00

J'ai bien aimé c'était cool et très long au passage.
Ya juste un problème, un personnage s'appelle Fiona *-*
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LizAurore
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeVen 27 Fév - 6:14

Oui c'est la maman de Paillette.
Je devais avoir regarder Shrek pas longtemps avant d'écrire... °_°
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kerberos
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeSam 28 Fév - 18:11

de ou te vient le prénom de lucinda?
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LizAurore
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitimeSam 28 Fév - 20:15

Sûrement d'un film ou d'un dessin anime mais je ne sais plus lequel. Pourquoi?
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MessageSujet: Re: Beauté, gloire et défaite.   Beauté, gloire et défaite. Icon_minitime

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